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Comment lutter contre le gaspillage alimentaire

Par admin, 24 juillet, 2022

En France, on jette 20 kg en moyenne de nourriture par an, dont 7 kg de produits encore emballés. Face à un véritable gaspillage alimentaire, différentes mesures sont envisagées par le Gouvernement. Ne plus jeter les invendus, sensibiliser la population sur les dates de consommation, freeganisme... autant d'actions, engagées ou envisagées, qui méritent un éclairage face à une préoccupation de taille.

Zoom sur les dates de consommation

En préambule, éviter le gaspillage alimentaire consiste tout d'abord à mieux appréhender la notion de conservation. En l'occurrence, tout producteur est tenu d'indiquer au consommateur, selon le conditionnement du produit en question, une date limite de consommation. On distingue ainsi la conservation des produits périssables par une Date Limite de Consommation (DLC) des autres produits se référant à une Date Limite d'Utilisation Optimale (DLUO) ou, désormais, une Date de Durabilité Minimale (DDM).

Selon la DLC, se traduisant par la mention "A consommer jusqu'au...", le produit ne doit absolument pas être consommé au-delà de la date indiquée, sous peine d'intoxication alimentaire par exemple. Sont notamment concernés les produits frais.

De son côté, la DLUO suggère une date de consommation qui, en cas de dépassement, ne constitue aucun danger manifeste, si ce n'est une perte des qualités du produits. Toutefois, il est essentiel de vérifier, au préalable, si le produit ne présente aucune anomalie apparente ou odorante. La DLUO concerne notamment des produits en conserve, des pâtes ou du riz par exemple.
Depuis, la DDM, qui s'est substituée à la DLUO, a vocation à informer le consommateur quant à la période durant laquelle toutes les caractéristiques d'un aliment sont conservées. Ce remplacement a précisément été décidé pour réduire le gaspillage alimentaire constaté, afin que les consommateurs, par prudence, ne fassent plus l'amalgame entre la DLC et la DLUO et jettent, de fait, des aliments à tort.

Une prise de conscience en actions

Outre la bonne compréhension des données de conservation des aliments, bon nombre d'actions sont essentielles pour réduire davantage le gaspillage alimentaire. Certaines d'entre elles sont le résultat d'initiatives de part et d'autre, tandis que d'autres sont largement préconisées.

Au niveau des supermarchés

Avec 750 000 tonnes d'aliments jetés par les commerces alimentaires, il semble évident de devoir agir sur un tel gaspillage. A ce titre, il est recommandé d'interdire aux supermarchés non seulement de jeter les invendus, mais aussi de procéder à leur javellisation. D'ailleurs, certains supermarchés ont mis en place un rayons anti-gaspi afin de vendre des produits présentant une DLC très courte à moindre coût. De même, javelliser des produits invendus constitue un véritable danger pour des personnes qui, par ignorance, chercheraient à les récupérer pour les consommer. Par ailleurs, à l'initiative d'Intermarché, les fruits et légumes légèrement abimés, mais largement consommables, sont mis en lumière avec la campagne intitulée "Gueules cassées".

Au niveau des entreprises et associations

La lutte contre le gaspillage a incité un grand nombre d'entreprises et d'associations à lancer des initiatives. 
Manger à volonté, mais s'engager à ne rien laisser dans l'assiette pour la cantine "Zéro Gaspi" ou la récupération du pain pour "Moins de miettes, c'est plus d'assiettes"...autant d'actions engagées par les entreprises de restauration scolaire. De leur côté, différents marchés donnent leurs invendus à des associations caritative.
Applications rappelant les dates de péremption, jeu éducatif pour mieux consommer, ateliers de cuisine spéciale "restes"..., des actions nombreuses pour une prise de conscience collective.

Au niveau individuel

Le gaspillage alimentaire est l'affaire de tous, à commencer par le consommateur même. Notons, par exemple, que la majorité des consommateurs seraient prêts à adopter la pratique "doggy bag", consistant à récupérer ce que l'on n'a pas consommé au restaurant. Si cette pratique est plus courante aux Etats-Unis, il n'est pas exclu qu'elle soit enfin mise en oeuvre au sein de l'Hexagone.

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